Les couleurs chatoyantes des étoffes, les bruits habituels d’une ville, les bavardages, la délicate odeur d’épice flottant dans l’air… Cela bien longtemps que Sakura n’avait pas connue cela, et il faut bien avouer que cela lui plait. Trainer en ville et découvrir un tas de choses qu’elle ne connaissait pas. La jeune fille souriait d’un air ahuri lorsqu’elle découvrait les immenses allées du marché, et le son mélodieux de quelques troubadour ne put s’empêcher de venir résonner à son oreille. Elle laisser ses pieds s’emporter sur la musique et sentant son pas devenir plus léger. Un panier en osier sous le coude, tout ce qu’elle avait pris soin d’emporter pour venir ici, tout simplement parce qu’elle n’avait pas besoin de plus. La raison de sa visite sur les terres d’hyrule n’était sans doute pas la même que tout ces voyageurs en quêtes d’aventures, non, elle, c’est qu’elle voulait, c’était espérer trouver de quoi soigner son frère, afin de pouvoir reprendre une vie normale et de flâner dans l’étendue d’eau pure et d’un bleu se confondant avec le ciel, afin de pouvoir vivre dans le lac Hylia sans que plus jamais, quelque chose puisse venir gâcher son bonheur.

Après avoir acheté quelques herbes dont les marchands qui les vendaient et qui en vantaient les mérites, elle finit par se perdre sans vraiment s’en rendre compte puisque, tout attirait ses yeux, et son attention était vite détournée du but qu’elle s’était fixée. Soudainement, elle ne vu que des plumes vermeilles et blanches tourner autour d’elle. Un magnifique oiseaux souvent monté par des personnes qui vivaient au dessus des nuages, dans une cité que Sakura n’avait jamais vue. Aucun son ne sortit de ses lèvres lorsque le « celestrier » la frôla, et elle trouva ce spectacle étonnamment joli. Presque autant que ces magnifiques yeux de biches que possédait celui qui dirigeait l’animal. Elle lâcha ce qu’elle tenait en essayant de reprendre son équilibre et avant même qu’elle n’ai pu se rendre compte de la disparition de son panier, l’étranger était descendu de l’oiseau pour accourir à ses côtés.

« - Vraiment désolé ! Je ne t'avais pas vue et j'ai failli t'écraser ! Je sais pas comment me faire pardonner... Tu as besoin d'aide ? »

Sakura releva alors les yeux et en croisant ce magnifique regard, ne put s’empêcher de rougir. Sa timidité l’empêchait de causer à qui que ce soit, et cela s’accentuait d’avantage lorsque la personne qui l’abordait avait une telle présence. Sa bouche rosée s’entrouvrit, et les mots se bousculèrent dans sa tête. Elle recula de quelques pas et finit par détourner le regard de cet inconnu. Elle remit en ordre ses cheveux d’une teinte rosie, et se baissa pour ramasser son panier et les herbes qui étaient tombées de celui-ci pendant sa chute. Elle se mordit a la lèvre supérieure, agacée de sa propre timidité et répondit finalement au jeune homme sans oser recroiser à nouveau son regard chocolat :

« - Ne t’inquiète pas… Ce n’est rien. »

« - Pourquoi as tu acheté toutes ces plantes ? Je n'ai jamais vu ce genre de vêtements par ici, pourtant je voyage beaucoup ! D'où viens tu ? »

Sakura sourit timidement, ne trouvant pas la force pour laisser ses mots s’échapper de sa bouche. Elle eut envie de toucher les cheveux châtain cendrés de cet homme, qui lui paraissait si soyeux, mais ne le fit évidemment pas, sachant que ce geste était impoli et sûrement pas destiné à une personne à peine rencontré. Il se retourna sans qu’elle puisse même répondre à ses questions, le visage aussi rouge qu’une fleur de pivoine. Il calme son celestrier d’une main affectueuse et la jeune fille fixa son dos, essayant de sa calmer au mieux pour balbutier quelques mots, mais il ne lui laissa pas le temps de pouvoir faire cela, et il rajouta à ces questions :

« - Je suis désolé de te poser toutes ces question. Je suis beaucoup trop curieux ! J'ai failli te tuer c'est normal que tu sois sous le choc... Si tu as besoin d'aide n'hésite pas ! »

Et sans un mot de plus, il la laissa la, à regarder son panier d’osier remplit de plantes médicinales qu’elle avait achetée pour que Saerah puisse espérer guérirdu mal inconnu qui le rongeait jour après jour. La jeune fille pressa son kimono d’une main et se mordit la langue avant de se décider. Ses pieds bougèrent plus rapidement qu’elle ne le pensa et elle rattrapa celui qui avait faillit la bousculer grâce à la taille de son oiseau. Cette paire ne passait pas inaperçue aux milieux de la foule.

« - Attend ! »

Sa voix étant sans doute trop faible pour qu’elle puisse parvenir à ce garçon aux milieux de tant de flots de paroles, aux milieux de tant de gens. Sakura se créa une place à coude de coude, devant quelque fois s’excuser au passage, mais au final, elle rattrapait peu à peu l’inconnu. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle essayait de le retenir, mais son cœur battait la chamade, comme s’il avait peur de ne jamais revoir ses deux yeux brun étincelants et envoutant. Quand elle fut à sa hauteur, elle tira d’une main sur la manche de son inconnu aux beaux cheveux bruns et reprenant son souffle en quelques minutes, elle osa lever les yeux vers lui et dire :

« - Je suis Sakura Satô, je suis une zora et c’est pour ça que je… Porte ces habits. »

La fin de sa phrase avait perdue en assurance du au fait qu’elle s’était rendue compte de ce qu’elle venait de faire : suivre un inconnu, et se présenter sans qu’on lui ai rien demandé. Elle se demandait d’ailleurs d’ou elle avait tirer la force nécessaire pour vaincre sa timidité et faire cela. Alors, elle rompit le contact entre cet homme et elle, et leva les mains en l’air, faisant tomber l’anse de son panier sur le creux de son coude.

« Ah ! Je.. Suis désolée… Je ne… Je ne sais pas ce qui m’a pris. »

La jeune zora déglutit et détourna de nouveau les yeux, sentant son visage redevenir de nouveau vermeil. Oui, vermeil, comme les plumes de son celestrier. Quelle douce coïncidence. A ce moment même, elle hésitait entre se cacher le visage grâce au manches de son kimono ou lui faire face comme il se devait.

« - Moi c'est Kito ! Kito Usurume, enchanté de faire ta connaissance Sakura ! Moi je suis Celesbourgeois mais je pense que tu l'as compris ça. Je suis ici pour acheter du charbon pour mon père qui est le forgeron du village et comme je suis un peu perdu je erre dans ce grand marché ! »

Elle finit par joindre ses mains à hauteur du visage, cachant ainsi son visage aux traits fins, pour ne pas que le jeune homme puisse la voir rougir, ce qui devait déjà être le cas. Sakura se sentait aussi mal à l’aise que bien aux côtés du jeune homme. Il semblait enjoué qu’elle l’ai suivit et cela lui donnait du baume au cœur. Kito l’incita à le suivre durant son périple qui consistait à visiter toutes les boutiques qu’ils croisaient. N’ayant plus grand chose à acheter, et plus assez de rubis sur elle, la zora se contenta d’observer sa nouvelle connaissance et d’apprécier chacune de ses expressions. Une main posée sur sa poitrine et serra son kimono comme si sa vie en dépendit, elle le suivant sans rien dire, de peur que cette atmosphère qui les entouraient alors ne se brisent alors.

« - Et au final, tu es ici pour acheter quelque chose en particulier ? »

C’était finalement Kito qui avait parlé en premier. Elle sentit sa bouche devenir pâteuse quand le visage de son frère Saerah revint à sa mémoire, si bien qu’elle leva les yeux au ciel pour prendre un peu de force. Sakura était naturellement timide, et parler d’elle était quelque chose de difficile, néanmoins, elle sentais qu’elle pouvais faire confiance à ce jeune celesbourgeois. La zora inspira donc une grande goulée d’air et lui adressa un petit sourire. La main toujours en train de serrer l’endroit ou, sous ses vêtements et sa chair, devait se trouver son cœur, battant toujours en encore, aussi régulièrement que possible, aussi régulièrement que cela devait être. Si ce n’est plus.

« - Je suis venue acheter des plantes médicinales. »

La jeune fille désigna son panier en osier d’un doigt, pour souligner ses paroles. Son sourire s’étira avec peine, comme si elle ne voulait pas l’inquiéter de quelque chose dont il n’aurait jamais su si elle ne s’était pas trouvée au milieu de sa voie d’atterrissage.

« - J’aurais préféré trouver un médecin ou un remède pour mon frère, mais je pense que je vais devoir me contenter de cela pour le moment. »

Kito lui sourit. Elle se sentit étrangement bien, et rassurée. Si bien qu’elle lui rendit avec une expression comblée. Son cœur s’allégea d’un seul coup, sans même qu’il ne prononce une paroles. Tout ce qu’elle espérait, c’était qu’il ne s’excuse pas comme l’aurait fait tout le monde en apprenant cela, comme tout le monde le faisait en la prenait en pitié, alors que ce qu’elle avait besoin, ce n’était pas cela, mais du courage.

« - Oh regarde un marchand de charbon ! Viens suis moi ! »

Sakura sentit que le celesbourgeois lui attrapais la mains et elle sentit son visage virer une nouvelle fois au rouge sans qu’elle ne puisse rien y faire, sa timidité ressortais toujours durant ce genre de situation et il aurais fallu qu’ils se connaissent mieux pour que cette réaction ne se déclenche pas chez elle. La jeune fille serra sa main, sentant sa chaleur devenir sienne, et le suivit. Elle lui était reconnaissante. Reconnaissante qu’il ne se soit pas excusé, qu’il ne l’ai pas prit en pitié, mais qu’il se soit contenté d’aborder un autre sujet pour la faire oublier. Lorsqu’ils ressortirent tout les deux de la boutique, le jeune homme avait les mains prisent, si bien que le contact entre eux s’était brisé. A la vue de Kito chargé comme un cheval de guerre, la jeune zora pouffa discrètement et sans lui demander son avis, saisit un de ses seaux de charbon pour l’aider, effleurer au passage sa main gauche avec ses doigts frêles. Et elle lui dit avec conviction :

« Laisse-moi t’aider… »

Elle plongea ses yeux miel dans ceux chocolat de Kito avec une assurance qui lui était inconnu et l’observa comme si c’était la première fois qu’elle le voyait. Margés qu’elle soit plus âgé qu’elle, il la dépassait de quelques centimètres, ce qu’elle trouvait gênant, mais il avait l’allure d’un homme, sans doute du au fait de l’entrainement que devait lui faire subir son père. Cependant, ce qu’elle aimait le plus de son physique, après ses deux yeux jovial et envouteurs, c’était sa chevelure illuminée par le soleil. Sakura lui sourit doucement, calmement. Un joli sourire qui en aurait fait rougir plus d’un.

« Merci, Kito. »

La jeune fille se demanda s’il allait comprendre le sens de ce remerciement ou non, et puis se dit que cela n’avait pas grande importance après tout. Ce qui en avais plus, c’était de qu’il avait fait, même si ce n’était que peu.

Sakura détourna avec peine son regard de celui du jeune celesbouregois, mettant ainsi fin au sortilège que lui lançaient sans relâche les yeux de celui-ci. Une sensation de quiétude l’envahie peu à peu mais tout au contraire, quelque chose lui faisait mal au niveau de la poitrine, et elle ne savait pas comment identifier cela. Elle remit quelques une de ses mèches qui s’étaient échappées de sa coiffures derrières son oreilles et serra l’anse du seau de charbon jusqu’à s’en faire blanchir les articulations. Cela faisait mal sans vraiment qu’elle sache pourquoi.
Les bruits habituels du marché s’estompèrent peu à peu, et certaines boutiques fermaient déjà, tandis que les mélodies des musiciens qui faisait vivre l’endroit c’était tu. Quand elle leva les yeux au ciel, le soleil avait déjà commencé sa longue descente vers la terre, afin de laisser place à la lune. Un couché de soleil, voilà ce qu’ils allaient pouvoir admirer d’ici quelques minutes. Mais cela voulait aussi dire qu’ils allaient devoir se séparer. Lui, retournerais dans le ciel, et elle resterais ici, sur la terre ferme.
La jeune zora détacha les yeux du ciel pour adresser un nouveau sourire à Kito, comme si elle lui communiquait tout un tas de choses de cette manière.

« Je suppose que tu vas devoir apporter tout cela à ton père, n’est-ce pas ? »

Une journée avait passée si vite, vraiment. Sakura avait cru passer une heure en la compagnie du jeune homme aux yeux étincelants, mais au lieu de cela, elle avait passé toute la fin de son après-midi à le suivre et à aimer étrangement cela. Certes, ils n’avaient échanger que peu de mots, mais pouvoir admirer son sourire chaleureux remplissait la jeune fille de joie, et lui avait permis de passer un excellent moment. Elle ferma les yeux quelques instants, pour pouvoir sentir le souffle du vent sur son visage, en se disant que c’était une bonne chose pour le celestrier de Kito, qui n’aurait qu’à se laisser porter par celui-ci afin de ne pas faire trop d’efforts pour voler.
La nuit allant tomber, elle, devrait sans doute trouver une auberge et ville et retourner sur les berges du lac Hylia qui l’avait vue naitre, elle, son frère et tout le reste de sa famille. Tel était le destin de zora, aussi étrange que cela soit.

« Merci encore, pour le moment que j’ai passé avec toi. »

Elle aurait voulut ajouter encore une bonne dizaine de mots, mais elle se dit que c’était assez, et puis, les battements de son cœur devenaient si incontrôlables qu’elle s’en sentit mal. Néanmoins, elle aimait cette sensation aussi douce que douloureuse. Sakura ne voulait pas que cela se finisse, mais ils avaient chacun une mission respective, et puis, ne venaient-ils pas de se rencontre à l’instant ? Dans un énième sourire, elle ajouta :

« Si jamais ton père t’envoie de nouveau par ici, n’hésite pas à venir me voir. Je te montrerais les plus beaux endroits du lac Hylia ! »

Elle rit en repensant à sa maison, et aux nombreux souvenirs qu’elles avaient sur ses berges, aussi amusants, doux que tristes. C’était son foyer, l’endroit qui lui plaisait le plus au monde, et elle avait envie de le partager avec lui, sans vraiment savoir pourquoi. Quand son rire s’acheva, son sourire ne s’était pas effacé pour autant et elle ajouta précipitamment, comme si la jeune zora avait eu peur de faire une gaffe :

« Oh ! Si tu veux, bien sûr. »