Un matin, alors que le soleil n'était pas très rayonnant, j'ouvrais les yeux difficilement. Aujourd'hui, comme toujours, je me levais tôt, mais je sentais que l'air était humide et qu'il était fort possible qu'il pleuvent dans la journée. De plus, pour confirmer mes dires, le ciel était couvert par d'épais cumulus.
Je me levais péniblement et restait quelques instants assise sur mon lit en regardant dans le vide.

Qu'est-ce que je vais faire de ma journée ?

Pensais-je comme chaque matin. Je rêvais la nuit de découvrir le monde, mais, je n'avais pas encore osé aller plus loin que les terres d'Hyrule. Je me dirigeais lentement vers le miroir et regardais ma tête décoiffée matinale. Dans un coin du miroir, j'aperçus mon épée et mon arc. Ceux que je possédais depuis ma plus tendre enfance et que je réservais pour partir découvrir le monde. Je soupirais et m'apprêtais à me préparer pour partir, quand Ao, mon meilleur ami lézard, débarqua dans ma chambre. Comme à l'accoutumé, il était de mauvaise humeur.

-Tu comptes glandouiller encore longtemps ??? Ça fait une demi-heure que je t'attends !!
Je le regardais d'un air consterné, et me dirigeais vers la cuisine. J'avais une faim de loup. Pendant que Ao continuait à me faire la morale, je préparais le petit déjeuner. Puis, je pris un air sérieux et décidé et je m'assis sur une chaise bien en face de celle où Ao trépignait. Me voyant si pensive, Ao se tut et me regarda droit dans les yeux.

-Ao... J'ai bien réfléchit, et aujourd'hui, j'ai décidé d'aller visiter autre chose que les terres d'Hyrule... Je pense que je vais commencer par Le village Cocorico, j'ai regardé sur la carte, et ce n'est pas bien loin, je pense qu'on en a pas pour très longtemps si on y va à pied. Tu me suis ou j'y vais seule ?

A ces mots, Ao fit de grands yeux ronds -je veux dire encore plus ronds que d'habitude-, il me regarda longuement, et souris. Je fis une mine étonnée. Je n'étais pas habitué à voir Ao sourire vu que la plupart du temps il faisait la tête.

-Eh bien ! Il t'aura fallut du temps pour te décider. Je peux savoir quand est-ce qu'on part ?

Il eu à peine fini sa phrase que je sautais de joie. Je pris Ao dans mes bras et tournoyais au milieu de la pièce.
Après plusieurs minutes de danse déchaînée, je courus dans ma chambre pour chercher mes armes et préparais deux casse-croûtes que je mettais dans la poche de mon long manteau noir. Je mis ma capuche, arrangeais mes armes à ma ceinture ou à mon épaule, planquais Ao dans la poche qui ne contenait pas le pique-nique -car je le connais mon Ao- et m'apprêtais à ouvrir la porte.
Après une brève hésitation, je sortais. Les rues étaient encore désertes à cette heure mais je me dirigeais d'un pas décidé vers les portes de la ville. Enfin sortie, je me retrouvais en des terres inconnues. Je sortais ma carte et me dirigeais vers le village Cocorico. Malheureusement, l'orientation et moi, ça fait pas un, ni deux d'ailleurs, donc, évidemment, nous arrivions deux heures plus tard que prévu. Les commerçants avaient alors ouverts et l'animation battait son plein. Impressionnée par cette agitation commune à Hyrule mais dont l'ambiance différait tellement, je restais au milieu de la grande place avec les yeux ronds.

Wow, je ne m'attendais pas à ça !

Après être resté au beau milieu de la grande place, les yeux grands ouverts afin de capter le plus grand nombre d'images possibles et imaginables, je commençais à marcher dans la rue principale. Il y avait toutes sortes d'échoppes de toutes les couleurs qui proposaient différents objets. Un boutique particulièrement colorée attira mon regard. Je m'arrêtais devant pour voir de quoi il s'agissait. C'était une boutique dans laquelle on pouvait tirer à l'arc et gagner des prix en fonction du score. Comme je me débrouillais au tir à l'arc, je m'approchais lentement, toujours méfiante vis-à-vis des choses nouvelles. Le vendeur m'interpella plus vite que je ne l'imaginais, et en deux temps trois mouvements, je me retrouvais affublée d'un carquois et d'un arc bleuté. Il était plus lourd que mon propre arc, je n'arrivais pas très bien à tirer avec, mais je reçu quand même une jolie peluche qui ressemblait beaucoup à Ao. D'ailleurs, je me moquais un peu de lui, mais comme d'habitude, je me fis rembarrer vite fait bien fait.
Je reprenais ma marche après cette histoire. Après quelques heures de promenade, de jeux et autres divertissements, je me dirigeais vers une étendue d'herbe.

-Tu es déjà fatiguée ? On voit que tu n'as pas l'habitude de sortir de chez toi !!

Je fusillais Ao du regard.

-Non, mais pourquoi tu me dis ça ? Non seulement tu es tranquillement assis dans ma poche et tu ne bouges pas, donc de ce côté tu n'as rien à me reprocher, et en plus tu as trouvé le moyen de manger tout le pique nique que j'avais préparé, alors maintenant tu arrêtes tes commentaires désobligeant, et tu me laisses faire ce que je veux.

Je m'avançais d'un pas décidé vers la pelouse. Je pensais être seule, mais je vis un jeune garçon couché dans l'herbe avec un drôle d'oiseau. Décidément, il n'était pas d'ici. Son teint était légèrement plus mat que celui des gens de cocorico et ce magnifique oiseau ne pouvait venir du village sinon, j'en aurait probablement vu d'autres.

-Mais qu'est ce que c'est que ce truc ??

-Chut ! Ao, tu risques de les réveiller. Tiens tiens, je croyais que tu savais toujours toujours tout et tu ne sais pas ce qu'est cet oiseau. Eh bien, j'en apprends des choses aujourd'hui.

Je fis un petit sourire narquois, pour une fois que c'était moi qui menait fasse à Ao, je ne pouvais laisser passer cette occasion. Il fit sa tête des mauvais jours et alla se caler au fond de ma poche, vexé.

-Oh, pardon Ao, tu sais bien que je dis ça pour t'embêter, tu sais bien que je t'aime !!

Il ressorti un œil de ma poche, signe qu'il acceptait mes excuses et qu'il ne boudait plus. Je fus soulagée, car, bien que j'aime le taquiner, je ne supportais pas que nous soyons en froid.