Une chevelure rose, couleur naturelle de ses cheveux, aussi long que possible, toujours bien coiffé, et souvent attaché en deux couettes remontées passant par un sautoir d’or ou est planté une aiguille, au dorures finement sculptée qu’on ne se méfierait pas d’elle, et laissant retomber avec délicatesse deux mèches sur les côtés de ses mâchoires. Une frange laissant apercevoir que peu de ses sourcils mais élégamment coupée pour ne pas gêner l’équilibre de son visage de poupée.
Un teint clair qui ne bronze jamais, malgré son exposition fréquente au soleil. Deux yeux doré au reflet ambre, surligné par de longs cils féminins.
Une figure fine, aussi douce à l’aspect qu’au toucher, bien proportionné, attirant le regard, bien plus que la demoiselle ne l’eut souhaité.
Pas plus grande qu’une adolescente, avec un sourire adorable et une frimousse angélique, Sakura est plus qualifié de « mignonne » plutôt que de « belle », à son grand désespoir. Fréquemment vêtue de kimono ou d’autre vêtement large et léger, pour pouvoir cacher son corps et lui donner une assurance peu présente.

Née dans une famille de zoras, la demoiselle a passé son enfance sur les berges du lac Hylia. Ses parents étaient des forains, Sakura n’a donc pas passé le plus clair de son temps au fond de la grande étendue d’eau. Les déesses leurs avaient donnés des jambes et c’était avec ivresse qu’elle s’en servait, vagabondant dans la vallée pendant qu’un de ses frères la surveillait d’un œil distrait. Elle était la petite dernière de la tribu, et la seule fille, et contre tout attente, elle ne devint pas un garçon manqué pour la simple et bonne raison qu’elle voulait qu’on la considère comme une « femme », peine perdue, car sa beauté n’était considérée que comme quelque chose de mignon et de frivole. Sa vie ne fut pas remplit d’incroyables aventures, elle fut plutôt paisible. Que pouvait-il y avoir à faire sur Hyrule ?
Sakura une fois l’adolescence commencer passa son temps la tête sous l’eau à admirer les poissons. L’endroit était riche en zoras, et autant dire qu’elle ne manquait pas de personnes avec qui faire connaissance, mais elle était plutôt timide et préférait rester seule plutôt que d’aller importuner quelqu’un. Elle ne savait pas à quoi sa vie devait ressembler. Il ne faut pas essayer de prédire l’avenir, mais l’imaginer, certes. Mais c’était bien cela le problème pour elle. Devenir foraine à son tour ? Voyager ? Et si oui, pour faire quoi ?
Et la réponse à cette question arriva bien plus vite qu’elle ne le pensait. Vers ses quatorze ans, un de ses frères tomba malade. Quoi que ses parents puissent lui donner, rien ne semblait guérir ses mots. La jeune fille passa une année à son chevet, le divertissant comme elle pouvait, sans jamais cesser de tenir sa main chaude dans la sienne. Ses autres frères eux, voyageait déjà sur Hyrule, vivant leur vie comme il le devait – certain s’était marié et vivait dans des grandes villes, et d’autres ne donnaient plus de nouvelles, comme si quelque chose leur étaient arrivés. Et ni son père, ni sa mère ne pouvait se permette de se déplacer pour aller chercher ce qui pourrait sauver leur fils.
Alors, dès qu’elle en eut l’autorisation, elle partit à l’aventure dans le seul et unique but de trouver ce qui permettrait de stopper la maladie qui rongeait le corps et l’âme de son grand frère.