I'm here, because I'm by your side
Pas à après pas. D’une allure sereine et aussi lentement que possible. Avancer, toujours, sans vraiment savoir où l’on va. C’est ainsi que se passe la vie de Sakura. Si seulement elle avait été douée en médecine, cela aurait été sans doute plus simple… Elle peut ainsi découvrir le monde, c’est une pierre à double tranchant. Mais cependant, sa vie au fond du lac lui manque, cette époque ou tout était « pure », ou peut importe ce qu’elle faisait, cela ne changeait rien au événement futur. Et maintenant, tout cela était réduit à néant par une maladie inconnue, mais la jeune fille ne pouvait en aucun cas blâmer son frère. Et c’était pour lui qu’elle étais partit, sans qu’il ne lui demande, sans même qu’elle y ai été forcé : c’était son propre choix.
Elle remit un pant de son kimono de façon plus équitable sur sa poitrine, avançant toujours pieds nus dans le sable du désert. Sakura n’était jamais allé aussi loin sans croiser un cours d’eau. Et il faut dire que l’air humide lui manquait, n’était-elle pas une créature de l’eau ? La jeune fille ne connaissait rien des Gérudos, alors comment avait-elle réussit à aller jusque là sans se perdre ? C’était un paysage de désolation, elle n’y trouvait rien de plaisant, sauf peut être la chaleur du sable qui englobait ses pieds, et c’était tout… Les tempêtes de sables de cette région était ce qui lui faisait le plus peur, mais, aucune ne s’étaient manifesté depuis qu’elle était là, et tant mieux.
Elle finit par s’asseoir à l’ombre d’un semblant de cadavre de jeune arbre, qui avait du essayer de naitre ici, sans jamais réussir à faire pousser ses racines. La zora caressa son écorce d’une main frêle et soupire. Cet endroit n’a vraiment rien pour plaire. Elle rapproche ses pieds d’elle et serre ses genoux contre son cœur. Juste s’asseoir quelques instants ici, regarder le ciel et s’abandonner à ses diverses réflexions. Certes, l’endroit était désert et ne rengorgeais d’aucune chose intéressante, mais ici, le ciel était clair et on pouvait l’admirer sans être gêné par quelque chose. La nuit, le ciel étoilé devait être splendide depuis le désert. Sakura croisa les bras sur sa poitrine et se sentit glisser vers un sommeil profond. Un peu de repos ne lui ferait pas de mal, mais pouvait-elle vraiment s’endormir dans ce genre d’endroit ? C’est vrai après tout, elle risquait de finir recouverte d’une tonne de sable ayant été trainé depuis on ne sais ou. Ce n’était pas une fin très agréable, et pourtant, ses pensées finirent par s’évaporer, laissant ses yeux se fermer pour que Sakura puisse rejoindre un rêve qu’elle seule connaitrait. Elle lutta pourtant de toutes ses forces, mais cela ne fut pas assez pour rester éveillée.
La jeune fille refit surface pourtant au bout de quelques minutes, les yeux encore clos, mais l’esprit bel et bien là. Elle souleva ses paupières avec difficulté pour retrouver la lumière ambiante des terres gérudos. Elle garda le silence devant l’entendue du lieu qui se dévoilait à elle.
Mais Sakura avait aussi soif. Voilà ce que lui en coutait son inattention : elle ne s’était pas assez préparée pour voyager, encore plus seule… Elle remit ses cheveux en arrière et se leva avec hâte, prenant néanmoins soins d’enlever le sable de son kimono d’été. Il fallait trouver de l’eau. En temps normal, rien de plus simple, mais au milieu d’un désert ce n’était pas la même affaire. Elle se mordit la lèvre pour ne pas laisser la colère qu’elle ressentait envers elle même l’envahir. Mais en repartant trop vite, elle trébucha sur quelque chose – sans doute un caillou ou une racine pourrie ou desséchée, va savoir – et finit la tête la première dans le sable.
Sakura se releva très vite – elle était maintenant assise dans le sable - , toussant le peu de sable qu’elle avait avalée et secoua sa chevelure rose par pur réflexe, lâchant quelque chose entre ses dents pour se féliciter d’être aussi peu adroite. La zora se demanda ensuite ce qui serait le mieux : rester ici en attendant qu’on la trouve ou bien aller chercher une sortie d’elle même ? Et même si ce fut la solution le plus bête, ce fut la deuxième option qu’elle choisie : elle s’était aventurée ici toute seule, alors autant s’en sortir toute seule, ainsi elle ne risquerait pas de gêner quelqu’un.